L'antenne du Fil : Claudine Paque

Avec l'association étudiante « le Fil », la coordinatrice culturelle du campus Yonnais, Claudine Paque, propose à la Roche-sur-Yon des événements artistiques réguliers.

L’Université de Nantes c’est aussi à La Roche-sur-Yon. Voilà de quoi remiser les vieilles boutades territoriales sur ces départements voisins. La Roche-sur-Yon accueille d’ailleurs en son Institut Technologique Universitaire bon nombre d’étudiants, aux parcours incarnant la richesse des Universités. On y vient pour se frotter aux métiers de la communication, de juriste trilingue ou pour devenir un spécialiste des télécoms. Des disciplines très variées, dans un campus moins exposé que l’Université centrale de Nantes. Pourtant, ce rôle d’antenne émettrice aussi bien que réceptrice convient bien à Claudine Paque.

Une culture à tisser

À la Roche-sur-Yon, les filières sont très hétérogènes. Et la culture s'impose ici comme vecteur de rencontres. Un constat qui rappelle celui des chercheurs et des étudiants nantais

Elle est coordinatrice culturelle, en plus d’être enseignante chercheuse pour le compte du département Infocom. Étroitement liée à Danielle Pailler, Claudine Paque a d’ailleurs vu le changement et l’influence d’une politique culturelle volontariste pour susciter la rencontre et l’échange dans son quotidien universitaire. En 2008, la proposition est formalisée. La création des « unités d’enseignement et de découverte », des ateliers ouverts aux artistes et aux étudiants pour immiscer l’art dans le quotidien trouve de suite écho dans la politique mise en œuvre par cette coordinatrice culturelle. À commencer par un atelier théâtre qui se transforme en atelier plus large, jusqu’à devenir autonome. Et aussi par la mise en place d’une association étudiante – rêvée par Julie Belleil de la direction de la Vie Étudiante et Claudine Paque – chargée de réunir les filières éparses du campus : elle se nomme le Fil.

Inviter les artistes à créer

À la Roche-sur-Yon, on aime l'art et la culture. Surtout quand la politique culturelle développe les résidences d'artistes. Retours en interviews.

Maintenant, imaginer un campus yonnais sans Fil, ce n’est plus possible. De l’association étudiante propulsée au départ par quelques enseignants volontaires, le collectif fait aujourd’hui figure de routeur pour imaginer les ateliers d’artiste, faire la médiation avec les autres acteurs culturels – du Concorde au Fuzz’Yon – et remettre au centre les étudiants dans la ville, le campus étant éloigné de la place Napoléon.

Cette dynamique culturelle, qui paraît simple quand elle est résumée dans pendant l’entretien, installe un lien durable avec les publics de passages. Qui profitent maintenant des résidences d’artistes, notamment avec la venue de « Art vivant Art utile » et des graphistes de Super Terrain, dont Quentin Bodin, qui figure d’ailleurs dans notre documentaire. Dans la même pièce vitrée, ces artistes ont pris l’habitude de passer une semaine ou deux chaque année, pour ces moments de partage où les étudiants sont invités tour à tour à créer leurs affiches, écrire un journal éphémère…

Ici et maintenant

Pas besoin de complexifier les choses. La culture à l'Université de Nantes, c'est d'abord celle de tous ceux qui vivent, inventent et s'enrichissent au contact des autres. Un message porté par Claudine Paque, repris par des artistes et des chercheurs, en vidéo.

Une cheville ouvrière du « faire culture » si l’on écoute Claudine Paque. La culture, pour être partagée, doit être incarnée par celles et ceux qui la composent. En cherchant justement ce point de rencontre par la pratique artistique, il s’agit de reconnecter des disciplines ayant pour dénominateur commun un besoin de culture et d’art, comme un besoin d’apprendre.